HYPERHIDROSE.NET
mini-invasives
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Dr Marc FITOUSSI
Chirurgien Vasculaire
1 rue de Cazelles 75017 Paris
01 42 67 11 00
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Si le diagnostic d'hyperhidrose essentielle est un diagnostic d'exclusion, il constitue rarement un problème clinique difficile. Les très nombreuses causes d'hyperhidrose secondaire sont habituellement accompagnées de caractères cliniques évidents.
En pratique, une hyperhidrose palmo-plantaire bilatérale favorisée par l'émotion chez un sujet jeune, en bonne santé, ne peut guère faire douter du diagnostic.
ETIOLOGIES DES HYPERHIDROSES SECONDAIRES
1 - Hyperhidroses localisées
11- Hyperhidrose paroxystique unilatérale associée aux néoplasies intrathoraciques
Le contact d'une tumeur thoracique (adénocarcinome pulmonaire, carcinome bronchique, mésothéliome) avec le tronc sympathique ou les fibres postganglionnaires peut être responsable d'une hyperhidrose,
L’hyperhidrose est homolatérale.
Au cours des affections malignes, l'hyperhidrose est souvent précédée d'autres signes : douleur thoracique, dyspnée, perte de poids, adénopathies, hypoesthésie, faiblesse des muscles faciaux, syndrome de Claude Bernard-Horner.
La sudation est habituellement spontanée, profuse, sans lien avec l'alimentation, la miction, les mouvements digestifs, le sommeil ou les activités physiques.
12- Hyperhidrose paroxystique unilatérale associée à une tumeur bénigne
La compression par des lésions bénignes comme une côte cervicale ou un ostéome peut également entraîner une hyperhidrose de l'hémiface homolatérale, du cou ou de la région thoracique antérieure.
13 - Hyperhidrose unilatérale circonscrite idiopathique
La zone hyperhidrotique ne dépasse pas 10 x 10 cm 2 et concerne le plus souvent le visage ou les bras, chez un sujet par ailleurs bien portant. Les épisodes de sueurs profuses débutent brutalement, parfois déclenchés par le chaleur, et durent de 15 minutes à 1 heure, typiquement sans aucun signe d'accompagnement. La physiopathologie est inconnue.
14 - Hyperhidrose localisée associée à des maladies cutanées
Granulosis rubra nasi
Cette affection rare débute dans l'enfance, parfois dés l'âe de 6 mois.
L'hyperhidrose médiofaciale peut précéder de plusieurs années les autres symptômes : rougeur du nez s'étendant ensuite à la lévre supérieure, au menton et parfois aux joues, à laquelle peuvent s'ajouter des maculopapules, voire des vésicules. S'y associe souvent une cyanose froide avec hyperhidrose des extrémités. L'affection disparait le plus souvent à la puberté, laissant parfois des petits kystes ou des télangiectasies.
Blue rubber-bleb naevus : Une hyperhidrose localisée a été rarement rapportée sur la peau sus-jacente ou périlésionnelle
tumeur glomique
hamartome eccrine
pachydermopériostose
myxoedéme prétibial
15 - Hyperhidrose gustative
Une sudation gustative normale, relativement discréte, symétrique autour des lévres, du nez et sur le front, survient chez les sujets normaux, aprés absorption de certaines épices. Cette sudation du visage fait intervenir un arc réflexe dont les voies afférentes sont les fibres de la sensibilité à la douleur et les fibres efférentes, les fibres sympathiques, cholinergiques. La sécrétion sudorale, d'intensité variable, parfois profuse, s'accompagne volontiers d'autres manifestations : salivation, sécrétion lacrymale, sécrétion nasale, flush.
Lorsqu'elle est unilatérale, cette sécrétion est parfois la complication de lésions parotidiennes (parotidite, abcés parotidien, syndrome auriculotemporal ou syndrome de Lucie Frey).
16 - Hyperhidrose lacrymale, complétant un syndrome de Claude Bernard-Horner
sudation continue et profuse de la région sus-orbitaire.
Elle serait liée à l'atteinte des fibres sympathiques innervant la zone orbitaire
17 - le syndrome d'Arlequin, hyperhidrose faciale unilatérale avec flushs homolatéraux, associée à une anhidrose controlatérale. L'hyperhidrose serait ici liée à une hyperréactivité sympathique de mécanisme compensatoire.
18 - Maladies neurologiques avec hyperactivité sympathique : encéphalite, syringomyélie
19 - Neuropathie périphérique autonome et sensitive : diabéte, névralgies postzostériennes
20 - Hyperhidrose compensatrice aprés une sympathectomie thoracique
Il s'agit d'une hyperhidrose du tronc et des membres inférieurs survenant soit aprés une sympathectomie thoracique pour traitement d'une hyperhidrose palmaire ou faciale.
2 - hyperhidroses généralisées ou touchant une surface étendue.
21-Hyperhidroses étendues avec maladie générale
Thermorégulation au cours des accés fébriles : Fiévre ou au contraire hypothermie
Cela est particuliérement remarquable au cours de certaines affections :
- tuberculose,
- brucellose,
- endocardite d'Osler,
- et sur certains terrains (alcool, obésité).
Ménopause, grossesse
Diabéte, hypoglycémie
Hyperthyroïdie (thyrotoxicose)
Phéochromocytome : triade symptomatique hypersudation inadaptée paroxystique, tachycardie et céphalées pulsatile
Acromégalie : sueurs nocturnes
Insuffisance cardiaque congestive
Angor de Prinzmetal
Dumping syndrome
Tumeurs carcinoïdes
Lymphome (Hodgkin) : sueurs nocturnes
Vascularite systémique
Médicaments :
- opiacés,
- antidépresseurs : fluoxétine (environ 20 % des patients traités par Prozac rapportent une hypersudation)
- AINS (naproxéne),
- progestatifs,
- dérivés de la vitamine A : (acitrétine, isotrétinoïne)
- interférons
- sympathomimétiques (terbutaline, ritodrine)
Alcool, sevrage alcoolique
Sevrage toxicomanique
22- Hyperhidroses étendues d'origine neurologique
Lésions cérébrales
Toute lésion du systéme nerveux central touchant la région hypothalamique (accident vasculaire cérébral, tumeur de la région, intervention chirurgicale...) peut être à l'origine d'épisodes d'hyperhidrose associée à une hyperthermie.
La survenue, chez un sujet jeune, d'une hypothermie épisodique avec hyperhidrose réalise le syndrome de Hines, parfois associé à une agénésie du corps calleux.
Lésion de la moelle épiniére
- Hyperréflexie autonome chez les paraplégiques ayant une lésion au-dessus de T6 : Les sueurs profuses prédominant à la face, au cou et à la moitié supérieure du tronc s'associent à une vasodilatation ( flush facial, congestion nasale) et à des céphalées pulsatiles, et plus inconstamment à d'autres signes d'hyperréactivité sympathique (hypertension, piloéréction) ou parasympathique (bradycardie). La symptomatologie peut survenir quelques semaines seulement aprés la lésion médullaire chez certains patients, et plus de 13 ans après chez d'autres.
- hyperhidroses secondaires à l'hypotension orthostatique , survenant chez des sujets tétraplégiques, à distance d'une section de la moelle cervicale
- syringomyélie post-traumatique
Neuropathies périphériques
- Dysautonomie familiale ou syndrome de Riley-Day : maladie héréditaire transmise sur le mode récessif
- syndrome d'insensibilité congénitale à la douleur
- neuropathie périphérique motrice avec dysfonctionnement autonome
- neuropathie diabétique : anhidrose distale associée
Hyperhidrose compensatrice avec un syndrome de rétention sudorale, généralisé ou localisé. Les sueurs sont déclenchées par des stimuli thermiques ou l'effort physique, et seraient liées à des besoins thermorégulatoires plus importants pour les glandes fonctionnelles restantes.
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